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De Luxfer aux Forges de Gerzat : Quand relance industrielle rime avec intelligence ouvrière !

L'annonce est tombée vendredi 07 Janvier 2022 : les Ex-Luxfer touchent "au but" avec l'aboutissement du projet de reprise des activités de l'usine à Gerzat, mises à l'arrêt brutalement il y a 3 ans par la direction du groupe. A l'époque, les 136 salariés apprenaient du jour au lendemain la fermeture de leur usine, la casse de leur outil de travail, la perte de leurs emplois.
Cependant, malgré une décision scandaleuse de la direction de Luxfer - à l'opposé des enjeux sanitaires, sociaux, écologiques et économiques -, les salariés se sont rapidement organisés et mobilisés pour construire une alternative au scénario malheureusement trop récurrent d'une fermeture d'usine qui signe la fin d'une histoire ouvrière.
Particulièrement accompagnée et relayée par les communistes et leurs élus, cette lutte exemplaire, courageuse et imprégnée d’une conviction profonde de la valeur inestimable du savoir-faire ouvrier, a rencontré bien des obstacles notamment lorsqu'il s'agissait de conserver le site de Gerzat (promis à l'abandon) pour donner une seconde vie à des machines encore en très bon état.
C'est ainsi que le projet initial de reprise a évolué en s'appuyant désormais sur l'entreprise EUROPLASMA avec la création d’une nouvelle usine.
L'Etat, qui n'a jamais voulu donner suite à la proposition de réquisition portée notamment par les députés communistes dont André CHASSAIGNE, fut long à convaincre des investissements incontournables à opérer afin de conserver en France et en Europe, le seul outil industriel à même de fabriquer des bouteilles d'oxygène de haute qualité si essentielles pour nos hôpitaux comme pour les sapeurs pompiers.
Outre l'intérêt écologique et économique, l'objectif est évidemment la souveraineté sanitaire et la sauvegarde de technologies de pointe avec les emplois qui s'y rapportent en lien avec les perspectives de diversification et de développement de l'activité.
Projetée sur le site de Ladoux (Cébazat), la future usine, qui devrait employer 200 salariés à terme et dont la construction débutera en 2023 pour un démarrage d'activité en 2024, bénéficiera d'un financement multipartite entre l'entreprise EUROPLASMA, l'Etat, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Métropole de Clermont-Fd.
Conscients de l'urgence de relocaliser nos emplois et notre industrie, les communistes se félicitent de cette issue, rendue possible par une lutte remarquable des salariés et des élus de proximité engagés.
Cela démontre l'impératif besoin de redonner le pouvoir aux salariés afin d'imaginer le travail de demain concernant ce que nous produisons et comment nous le produisons. C’est bien ce sujet qui est cœur de l’engagement des communistes, d’autant plus en cette année présidentielle.
A cette occasion, Fabien ROUSSEL, candidat à l'élection présidentielle, porte avec force l'idée d'étendre radicalement le droit d'intervention des salariés et des organisations syndicales afin de lutter contre le fléau des délocalisations et du coût du capital illustré par les profits des « big pharma ».
La mobilisation est donc indispensable si l'on souhaite que 2022 rime avec "Jours heureux"!
Pierre MIQUEL,
Secrétaire départemental
Boris BOUCHET,
Conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes
Lucie MIZOULE,
Conseillère métropolitaine Clermont-Auvergne-Métropole
André CHASSAIGNE,
Député du Puy-de-Dôme