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Fermeture du collège de Saint-Amant-Roche Savine

L’assemblée départementale a pris acte de la fermeture du collège de Saint-Amant-Roche-Savine, décidée par l’Inspection Académique pour la rentrée prochaine. Nous sommes bien conscients qu’à l’heure actuelle, avec le très faible effectif dans l’établissement (7 élèves en 3ème et 2 en 4ème pour cette année), cette situation n’a plus de sens : le collège ne peut plus fonctionner dans ces conditions.


La priorité désormais, c’est de construire « l’après » : revoir la sectorisation, être attentifs aux transports scolaires pour qu’aucun collégien ne soit mis en difficultés, et pour cela, être à l’écoute des maires, des élus locaux, des parents d’élèves qui sont les premiers concernés.


Rappelons tout de même l’historique pour bien comprendre comment on en est arrivé à cette situation car depuis une dizaine d’années, ce collège est sur la sellette et la fermeture se prépare petit à petit .


Déjà en 2015, notre territoire du Livradois-Forez a du faire face à un premier mauvais coup, puisque la majorité départementale précédente avait décidé de supprimer les moyens versés au RRE (le Réseau Rural d’Education) qui regroupe les 4 collèges de Cunlhat, Olliergues, Saint-Dier d’Auvergne et Saint-Amant-Roche-Savine. Pour rappel, ce RRE avait permis notamment de financer le transport des collégiens pour des projets sportifs, pour des projets culturels, et même la possibilité de bénéficier d’une option 2ème langue Allemand. Ce réseau avait également contribué à une certaine stabilité de l’équipe enseignante et à un vrai projet pédagogique pour les collégiens du territoire. A l’époque, cette décision avait créé un véritable sentiment de colère et d’injustice dans la population, fragilisant déjà le bon fonctionnement de ces 4 collèges ruraux.


L’année d’après, en 2016, l’annonce de la fermeture avait été faite brutalement, (alors que le collège comptait encore une cinquantaine d’élèves), et une réunion avait même été organisée à Saint Amant-Roche-Savine à ce sujet. Encore une fois, la forte mobilisation des parents d’élèves et des élus locaux avait permis de repousser cette fermeture. Par la suite, dans ce contexte de menaces à répétitions, une certaine inquiétude a gagné les esprits et le collège a connu petit à petit une fuite des effectifs, à travers le jeu des options et des dérogations vers d’autres établissements. Rajoutons à cela des classes multi-niveaux, des enseignants en poste sur plusieurs établissements et la fermeture de l’internat… la stratégie du Rectorat était claire : « Laisser moisir la situation et ne pas agir... »


Aujourd’hui, c’est toute une population qui paie les conséquences de ces choix et qui s’inquiète des suites sur le territoire. Que va-t-il se passer à Saint Dier d’Auvergne, où la suppression d’une classe de 6ème est déjà annoncée à la rentrée ? Que va-t-il se passer dans les prochaines années à Cunlhat, à Olliergues et dans tous les autres collèges ruraux du Département ? Hier, le collège de Giat fermait. Aujourd’hui, celui de Saint-Amant-Roche-Savine. Et demain, à qui le tour ?


L’Education Nationale doit prendre ses responsabilités pour stopper cette série noire. C’est à l’État de stopper cette politique d’austérité car nos enfants ne sont pas des pions que l’on déplace et replace uniquement pour des questions financières.


Quant à nous, élus départementaux, nous avons un rôle important à jouer : d’abord en soutenant toutes les initiatives locales contre ces fermetures et en participant aux rassemblements organisés par les parents d’élèves et les équipes enseignantes. Ensuite, nous devons poursuivre l’effort entamé pour accompagner financièrement les projets pédagogiques de nos petits collèges. En effet, cette année, l’aide aux déplacements pédagogiques a augmenté pour les collèges les plus éloignés de la métropole clermontoise. C’est un bon début. Enfin, notre collectivité doit impulser une vraie réflexion autour des établissements dont les effectifs débordent (collèges de Billom et d’Aigueperse entre autre) et pourquoi pas, envisager une ouverture dans les prochaines années. C’est dans ce sens que nous continuerons de travailler. Nous serons toujours du côté de la construction, et pas du démantèlement, notamment lorsqu’il s’agit de services publics et de l’avenir de nos enfants.


Aude BURIAS et Eric DUBOURGNOUX,

Conseillers départementaux du canton des Monts du Livradois


Jacky GRAND,

Conseiller départemental du canton de Billom


Rémi VEYSSIERE,

Conseiller départemental de Clermont-Fd




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