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Michelin : à quand l'arrêt de la casse industrielle ?



La direction du groupe Michelin annonce une restructuration d'ampleur en France d’ici à 2024. 2 300 emplois (plus de 10 % des effectifs français) seront supprimés dans les 15 sites industriels que compte l'hexagone. Et contrairement aux déclarations d’Olivier Bianchi à La Montagne, c’est bien la branche R&D (Recherche et Développement) qui est visée sur notre territoire.

Et le groupe enregistre toujours d'excellents résultats : en 2020, c’est 1,6 milliard d’euros de résultat opérationnel et 1,2 milliard d’euros de trésorerie. Sous couvert de « restructuration » menée en « co-construction », Michelin poursuit une stratégie de dumping social pour transférer ses activités de l'Europe de l'Ouest vers l'Europe de l'Est et l'Asie. Comble du cynisme et du mépris, la direction fait travailler ses salarié.e.s depuis 6 mois sur une restructuration dont ils seront les premiers à faire les frais. Mais la réalité humaine de ces « plans de simplification et de compétitivité » est dramatique : pour mémoire, sur les 600 emplois supprimés suite à la fermeture du site de la Roche sur Yon en 2019, 2/3 des ouvriers concernés n'ont toujours pas retrouvé de travail.


Les orientations stratégiques de Michelin s'inscrivent en effet dans une logique de rémunération des actionnaires qui sacrifie les hommes, la planète et notre outil industriel. En 10 ans la part des dividendes versés aux actionnaires a augmenté de 270 %, la rentabilité financière prenant le dessus sur les investissements technologiques et l'innovation, qui sont pourtant les ingrédients du succès de Michelin.

Cette nouvelle saignée dans l’emploi est d’autant plus scandaleuse que, comme d'autres grands groupes du CAC 40, Michelin touche de nombreuses aides publiques (65 millions de CICE + CIR). Le gouvernement se dit « particulièrement vigilant », mais dernièrement, ce sont encore 12 millions d'euros d'activité partielle qui lui ont été grassement versés, sans critères ni surveillance. Contre cette injustice fiscale intolérable, les communistes et leurs élu.e.s dénoncent aussi l'exonération de la cotisation financière des entreprises accordée par notre Métropole à Michelin, soit 1 million d'euros par an en moins pour financer nos services publics de proximité.


Pour le PCF, la stratégie visant à privilégier la production de pneumatiques à forte valeur ajoutée et à externaliser celle du reste de la gamme n’est pas pertinente. Ce choix favorise le dumping social et conforte l’exigence des milieux financiers d’un taux de marge toujours plus grand sur chaque pneu fabriqué. Ce nouvel avatar de l'hémorragie industrielle nationale met en lumière la duplicité du gouvernement. Le sabordage de l’usine Luxfer à Gerzat, légitimé par l’État en pleine pandémie, en était déjà une insupportable illustration.


Pierre MIQUEL, secrétaire départemental du PCF63

Julien BRUGEROLLES, Président de l’Association des élus communistes et Républicains

Cécile CUKIERMAN, Sénatrice de la Loire, conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes

Boris BOUCHET, conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes

Catherine FROMAGE, conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes

Jacky GRAND, conseiller départemental

Jean-Christophe CERVANTES, Président des élus communistes de la Métropole de Clermont-Fd




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