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Michelin dégomme l'emploi et la production industrielle en France


Michelin a annoncé mercredi le lancement d'un projet de suppression de

2.300 emplois en France, dont 1.200 dans ses usines et 1.100 dans ses

fonctions tertiaires, soit 10 % de ses effectifs, avec des conséquences

sur des territoires de tout le pays.


Le groupe tente de minimiser la portée de ses choix en invoquant

l'absence de licenciements secs et prétexte, comme à chaque fois dans

ces circonstances, la concurrence des pneus à bas coût. Mais c'est lui

même qui développe le marché du pneu à l'étranger en construisant des

usines en Inde et en Chine, comme l'a fait Bridgestone.


Ce projet de la direction s'inscrit en vérité dans un long processus de

casse industrielle en France notamment. Après 1999 et les 7.500

suppressions de postes, Michelin a encore supprimé 1.500 postes depuis

2017, notamment dans le cadre de la réorganisation de son siège à

Clermont-Ferrand. Et le groupe a fermé cette année son site de La

Roche-sur-Yon et liquidé 619 emplois productifs.


Michelin ne connaît pas la crise. Il va même très bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a ainsi été multiplié par trois depuis 2009.

Affaiblir encore l'outil industriel, au nom de la compétitivité

financière, n'est pas acceptable, pour les salariés, pour les

populations des territoires concernés, pas plus que pour la Nation, qui,

PSE après PSE, fermeture de site après délocalisations, se vide de son

appareil de production, de ses savoir-faire uniquement parce que

quelques financiers décident d'augmenter la rentabilité des grands

groupes.


Le gouvernement, qui se contente de promettre qu'il « veillera au

respect des engagements du groupe », ne fait que courbe l'échine une

fois de plus, face à des stratégies assises sur la rentabilité

financière avant tout.


Le PCF, aux côtés notamment de la CGT qui avait à juste titre refusé le

PSE négocié à La Roche-sur-Yon début 2020, sera aux côtés des salariés

de tous les sites français pour s'opposer à ce funeste projet de

Michelin et porter une grande ambition de reconquête industrielle en

France. Pour l'emploi et pour notre souveraineté industrielle !


A Bridgeston Bethune, comme dans les sites Michelin, nous demandons le

maintien de nos capacités industrielles en France dans la production de

pneus pour lutter contre les importations massives au cout social et

carbone très élevé !



Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,


Paris, le 6 janvier 2021.

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