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  • Photo du rédacteurPCF 63

Voeux contre la réforme des retraites : 2 Collectivités, 2 choix !

Au conseil départemental du puy-de-dôme : voeu adopté


Lors de la dernière session du Conseil Départemental du Puy de Dôme, Rémi Veyssiére, conseiller départemental de Clermont-Fd a présenté le vœu suivant contre la réforme des retraites en cours.


Le 10 janvier 2023, le gouvernement mené par Élisabeth Borne engage sa réforme des modalités de financement de notre système de retraite, prévoyant le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, l’accélération du calendrier d’application de la hausse de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein à 43 annuités et la disparition de nombreux régimes spéciaux.


En plus de fragiliser le système de retraites solidaire et intergénérationnel par répartition, cette réforme promet d’impacter la population dans son ensemble : les salarié.e.s du privé comme du public, les privé.e.s d’emploi, les jeunes, les femmes… Alors que l’espérance de vie en bonne santé dépasse à peine les 60 ans, ce projet est particulièrement brutal et injuste pour celles et ceux ayant débuté leur carrière tôt, disposant de revenus modestes et occupant pour la plupart des emplois pénibles.


Le département n’est pas épargné par la pénibilité des emplois : Assistant familiaux, personnel ATOS des collèges, action sociale, services des routes…


Les conséquences seront dramatiques : explosion du chômage des seniors, arrêts maladies longue durée, invalidité, hausses des prestations sociales.


Les impacts sociaux et démocratiques de cet allongement de la durée de travail, nous en avons un aperçu avec les effets du passage en 2013 de l’âge du départ en retraite de 60 à 62 ans. Ce passage à 62 ans, c’est une augmentation de 157 % du nombre de séniors au RSA depuis 10 ans, un nombre qui a plus que doublé. Aujourd’hui (chiffres 2021), à 60 ans, 1 français sur 2 ne travaille pas, 1 sur 4 (28%), n’est ni en emploi, ni en retraite, le fameux triste acronyme NER. Ce recul à 62 ans a créé un sas de pauvreté, ni salaire, ni pension, RSA, AAH, arrêt maladie voire inaptitude au travail.


Les femmes seront, elles aussi, fortement désavantagées par cette réforme. Inégalités de salaires, carrières hachées et incomplètes ou temps partiels contraints, le report de l’âge de départ à la retraite et l’allongement de la durée de cotisation ne fera qu’accroître l’injustice dont elles sont victimes et renforcer les situations de grande précarité. Aujourd’hui, 40 % des femmes partent à la retraite avec une pension incomplète et leur pension est en moyenne 40 % plus basse que celles des hommes.


Les agents du département sont nombreux.ses à correspondre à ces profils durement affectés par le projet de réforme des retraites. Si elle devait être appliquée, cette réforme constituerait un recul social sans précédent pour celles et ceux qui consacrent leur temps à l’intérêt collectif et général. En notre qualité d’élus locaux et employeurs publics, nous refusons que celles et ceux qui font le service public aient à travailler plus longtemps.


Mais aussi, cette réforme aura une incidence financière sur le budget de notre collectivité, car les employeurs territoriaux devront augmenter leurs cotisations à la CNRACL (Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales) d’ici 2024 cela représenterait autour de 460 millions d’euros par an pour la fonction publique territoriale. Même si l’Etat s’engage à rembourser les collectivités par l’augmentation de la DGF, il en reste que celle-ci par ses modalités de répartition ne prend pas en compte le nombre d’agents employés.


Pour ces raisons, les élu.es des groupes « la gauche 63 – solidaires par nature » et « solidaires par nature – social et écologie » s’opposent à cette réforme.


Rémi Veyssiére, conseiller départemental de Clermont-Fd



Au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes : voeu rejeté par Laurent Wauquiez


Cette assemblée régionale fut l'occasion d'interpeller directement

Laurent Wauquiez sur la réforme des retraites : nous avons déposé un voeu, avec les groupes de gauche, à l'adresse du gouvernement pour demander le retrait total de cette réforme. Malheureusement ... le Président de Région s'est absenté lors des débats et n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Son exécutif a rejeté notre voeu au motif qu'il ne concernait pas les affaires régionales ... Voici notre intervention :


“Je vous entends déjà nous dire qu’ici ce n’est pas le lieu de débattre et de demander le retrait total de la réforme des retraites du gouvernement.


Pourtant, cette réforme qui veut voler les 2 meilleures années à la retraite, c’est-à-dire celles en bonne santé, à des millions de travailleurs de notre pays, à des centaines de milliers de femmes et d’hommes de notre région va impacter également notre collectivité. Je pense bien sûr à nos agents du Conseil Régional, celles et ceux qui font le ménage dans nos lycées, qui sont en cuisine, à la plonge dans nos cantines... Comment leur imposer 2 années de plus sans sourciller ?


Cette réforme devrait également nous inquiéter en tant qu'employeur territorial sur la hausse de l’absentéisme dû à l’usure professionnelle et au transfert de charge impactant les finances de notre collectivité.


Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de voter favorablement ce voeu.


Boris BOUCHET

Conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes




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